MémoireS

Dans un polar haletant et décalé, deux femmes, un meurtre, une cause oubliée et peut-être la promesse d’une aube nouvelle ? Et finalement, comme les militants de 1930, serions-nous prêts à défendre nos valeurs et nos convictions au péril de nos vies?

(Repli à La Traverse en cas de pluie)

En 1930, Marie Ciuzciù s’accuse du meurtre d’Aristide Briand. Simone Gary tente de nous raconter ce qui s’est passé et ce dont elle se souvient. La crise économique de 1929 entraîne des difficultés politiques et sociales qui se répercutent sur la vie politique des années 30. En France, cela se traduit par une forte instabilité gouvernementale et la montée de mouvements contestataires notamment d’extrême droite. Le militantisme n’avait alors pas le même sens et pas les mêmes conséquences ; et c’est précisément pendant cette période troublée d’entre-deux-guerres que l’idée d’Europe a germée. Des citoyens ont alors pris la parole pour défendre l’union des peuples d’Europe. Ce fut le cas du Mémorandum Briand, présenté en 1929, qui proposait de coordonner les orientations économiques et politiques des pays d'Europe, les prémices de l’actuelle Union Européenne. Ce texte, d’une étonnante force, était alors porté par des hommes et des femmes considérés, en leur temps, comme de doux rêveurs ou optimistes un peu naïfs, à l’imagination sans limite lorsqu’il s’agissait d’envisager un avenir meilleur.